The expression to lose your head brings to mind that fringe and tragic meaning we happen to associate with Marie-Antoinette and how the haughty frivolousness of her good-weather days turned nobly decorous in the face of adversity.
Courteous heartlessness is a mark of a spoiled child. The good breed finds its glory in a courtly comedy taking a dramatic turn, when the heart stifled by ceremony has an opportunity to reveal itself.
Our protagonist looked equally annoying at balls and in sheep pens, but the courtroom of Fouquier-Tinville was a perfect setting for that personality. Stripped of power and fregates sailing in her powdered hair, she was simply as an outraged mother, there her pride never deformed her speech. Previously booed off stage, she manages to transform herself into a tragic actress capable of touching her audience.
Her best portrait is the one sketched by David when she was getting transported to the guillotine. She looks already dead. They bring to the scaffolds a very different person. She appears to be drained of herself, distinct from the queen we’ve seen before, far from velvet and satin and the Venitian lanterns — all the plumes have been plucked, the austere hearse is on its way.
Deep in the forests of Germany, a secret Swedenborg lodge has correctly guessed what will serve her as a hearse, dispatching Cagliostro to France, whose mission was to destroy the Queen and her reign. All it took was a gullible cardinal, gold bullion for the alchemist furnace, a scheming lady in waiting, two jewelers, a diamond necklace, a queen-resembling prostitute for the whole edifice to crumble. However, at the very last moment a good fairy will transform our victim into the park of Trianon, where a visitor can still see her pink blood.
Perdre la tête prend son sens extrême et tragique lorsqu’un songe à Marie-Antoinette. Sa frivolité hautaine en période de chance devient, lorsque les circonstances l’y obligent, une grâce très noble devant le malheur.
Rien de plus mal élevé que le cœur sous le maquillage de politesse. Rien de mieux élevé que une âme étouffée par la pompe des cours lorsque le spectacle change et que le comédie change en drame.
Le sens du lieu qui nous agace dans les bergeries et dans les bals donne immédiatement le génie de son rôle au Tribunal de Fouquier-Tinville. Plus de morgue, plus de frégate sur des boucles blanches. Une mère très simple et insultée qui se révolte avec les mots que l’orgueil ne déforme plus. Cette actrice sifflée, devient une grande tragédienne et touche le public de galeries.
La meilleure portrait de la reine est sans doute cette esquisse de David, lorsqu’elle passe, assise dans la charrette. Elle est déjà morte. C’est une autre personne que les sans-culottes conduisent à l’échafaud. C’est une autre personne, vidée d’elle-même, qui défile sous un considérable catafalque de panaches, de velours, de satin et de lanternes vénitiennes.
Dans les forêts allemandes, les loges secrètes de Swedenborg devinaient bien ce que serait ce catafalque, elles qui dépêchèrent Cagliostro en France pour perdre la Reine et ruiner le régime.
Un cardinal crédule, quelques lingots d’or, un four d’alchimiste, une intrigante, deux joailliers, un collier de diamants, une petite prostituée qui ressemble à la Reine, et tout l’édifice s’écroule.
Une bonne fée changera la victime de Trianon où le visiteur peut voir circuler encore le sang rose de ses veines.